Les immigrants japonais au Paraguay
Le Paraguay a accueilli au fil de son histoire plusieurs communautés minoritaires. Les Japonais, attachés à leur culture et traditions, participent au multiculturalisme du pays. Aujourd’hui, les Paraguayens d’origine japonaise seraient environ 10 000.
Une immigration qui commence dès 1936
Avant cette date, le premier pays d’immigration japonaise était le Brésil. En réponse à la montée de mouvements anti-immigration visant cette population dans les années 1930, le Brésil ferme ses portes. Les habitants du pays du Soleil-Levant se tournent alors vers d’autres pays d’Amérique latine dont le Paraguay. Le 30 avril 1936, le gouvernement paraguayen signe un décret autorisant l’arrivée d’immigrants d’origine nipponne.
Des recherches sont réalisées pour sélectionner les terres à réquisitionner pour installer les colonies japonaises. La première zone choisie, La Colmena, devient alors la première colonie japonaise au Paraguay. Les débuts furent difficiles : les Japonais manquaient de préparation et les invasions de criquets ont causé beaucoup de dégâts dans les champs, anciennes forêts transformées en terres agricoles. Certains Japonais, fraîchement arrivés, quittent même le territoire. De 1936 à 1941, 890 personnes arrivent sur le territoire paraguayen. Des cultures de cotons, de riz et de canne à sucre, entre autres, voient le jour.
En 1941, après le début de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement paraguayen suspend ses relations avec le Japon, l’Allemagne et l’Italie. Toute forme d’immigration est alors interdite. Les Japonais déjà installés sont dès lors considérés comme des étrangers venant d’un pays ennemi.
L’immigration japonaise reprend en 1950. En 1952, le gouvernement autorise l’arrivée de 120 familles. Une nouvelle colonie, Federico Chavez, située dans le sud du pays, est créée. Six nouvelles familles arrivent en 1954.
En 1960, les agriculteurs paraguayens arrivent pour la première fois à envoyer un bateau de 360 tonnes de soja produit au Paraguay vers le Japon. Ils réalisent que le soja est une denrée transportable et vont commencer à le commercialiser à l’étranger. Aujourd’hui, le Paraguay est le troisième exportateur de soja au monde.
En 1963, de nouveaux immigrants japonais arrivent vers Yguazú une nouvelle colonie située à la triple frontière Brésil, Paraguay, Argentine, où vivent près de 6 000 personnes.
Entre 1959 et 1989, c’est 85 000 Japonais qui arrivent au Paraguay, mais seulement 7 000 d’entre eux resteront. En effet, les années 1970 marquent un arrêt brutal de l’immigration. Les années de gloire économique au Japon poussent les Japonais à retourner au pays.
Parmi les autres colonies japonaises du Paraguay, on compte aussi Pirapó, Pedro Juan Caballero et des villes plus grandes comme Encarnación ou Ciudad del Este. Contrairement aux autres minorités ethniques qui s’installent dans les villes, les Japonais restent un peuple agricole. On recense 8 000 Japonais dans les colonies rurales dans les années 1980. La production de soja et de blé est la principale source de revenu de cette minorité. En termes de coopération commerciale, le Japon sera le premier partenaire du Paraguay.
En 2016, on célébra les 80 ans de l’immigration japonaise au Paraguay.
L’attachement à la culture japonaise
Les Paraguayens d’origine japonaise parlent pour beaucoup japonais, espagnol et guarani, deuxième langue officielle du pays. Au début de la période d’immigration, le programme scolaire était intégralement enseigné en japonais. Puis pour des raisons évidentes d’intégration, les cours en japonais deviennent facultatifs et les cours sont dispensés en espagnol.
Il existe deux institutions japonaises au Paraguay : la coopérative agricole centrale Nikkei qui gère les activités agricoles et la Fédération des associations japonaises au Paraguay qui s’occupe de l’enseignement du japonais et de la diffusion de la culture japonaise. Lors de leurs installations, les colonies reçoivent un soutien financier du gouvernement japonais dans le but de maintenir un lien permanent avec le Japon, de conserver ses valeurs culturelles, ses pratiques et l’usage de la langue.
La communauté japonaise a aussi introduit la viande de bœuf de Kobe, originaire du Japon, considérée comme la meilleure viande du monde. Un des grands noms de cette communauté est Mitsuhide Tsuchida, joueur de foot des années 1980-1990 qui a joué à la fois au Paraguay et au Japon.
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